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Il y eu vers 1970 prise de conscience que les ressources énergétiques n’étaient pas inépuisables. Désormais, l’énergie est moins un problème de richesse que de pouvoir et de domination entre les nations. L’OPEP réunit le Venezuela, l’Ira, l’Irak, l’Arabie Seoudite et le Koweït, créé en 1960 pour défendre les intérêts des pays producteurs de pétrole, très dépendants économiquement de ses variations.
Autour de l’Océan indien se concentre 1/4 de l’humanité, avec les pétro-monarchies les plus riches et près de la moitié des pays les plus pauvres de la terre. Déséquilibres terribles, sous-industrialisation générale (sauf Afrique du Sud), migration vers les pays du Golfe, dictatures, tentatives intégristes dans des régions regroupant 60% des réserves mondiales de pétrole. La zone est contrôlée par les Etats-Unis, à partir des ports de Bahreïn, Diego Garcia, Seychelles, Singapour. Ce n’est pas encore une zone homogène de pays mais un semblant d’unité commence à y naître.
L’un des grands enjeux est celui du développement durable, qui passe par l’accès des plus démunis à l’énergie, mais aussi par la préservation des capitaux naturels, comme l’eau, les surfaces agricoles, la biodiversité. Il faut tout faire pour que la disponibilité de l’énergie ne soit pas limitante, d’autant qu’on aura besoin d’énergie pour gérer les autres ressources naturelles rares. Pour cela, nous devons exploiter au mieux les ressources pétrolières et gazières conventionnelles, en particulier par une récupération améliorée de la ressource présente dans les réservoirs, mais aussi accéder aux ressources non conventionnelles. Nous devons également accroître l’efficacité de la transformation et optimiser l’utilisation des produits pour les usages les plus adaptés, et ce dans tous les segments, y compris la pétrochimie. Nous devons compléter le mix énergétique et le transformer peu à peu pour le décarboner en faisant monter en puissance le nucléaire, les énergies renouvelables, les biocarburants de deuxième génération. Enfin, nous devons travailler sur tous les sujets environnementaux, dont la réduction des émissions de GES mais aussi la question de l’eau, et ce à la fois chez nous et chez les utilisateurs des produits dérivés de nos ressources.
Le pétrole et le gaz naturel sont des ressources à l'avenir compromis, à cause de réserves qui s'épuisent inexorablement. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il n'y aura plus ni gaz ni pétrole dans les prochaines années. Les réserves mondiales sont régulièrement augmentées des nouveaux gisements découverts et des quantités nouvelles récupérables grâce aux progrès technologiques. En outre, il est désormais possible d'optimiser les sources de pétrole jusque-là inexploitables : l'offshore profond, le pétrole des zones arctiques, les sables asphaltiques, les huiles extra-lourdes et les schistes bitumineux.
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