Le pouvoir de l'OPEP se manifeste pour la première fois avec force en 1973. Le premier choc pétrolier est la conséquence de la guerre du Kippour au Moyen-Orient. L'OPEP multiplie par quatre le prix du brut, le baril se vend à plus de 10 $. Un scénario du même type se reproduit en 1979. La révolution islamique iranienne entraîne le triplement du prix du baril, mais elle a également pour conséquence de faire baisser de 13 % le recours à l'OPEP.
En effet, l'incertitude permanente quant aux aléas de la conjoncture pousse les États consommateurs à réduire leur consommation de produits pétrolier. Ce mouvement de reflux se double de nouvelles découvertes de gisements ailleurs que dans la zone OPEP, notamment en Mer du Nord, en Alaska et au large du Golfe de Guinée. La baisse des prix survenue en 1986, encore appelée contre-choc pétrolier, n'y fera rien, la Guerre du Golfe de 1991 faisant repartir les prix de plus belle, et ceux-ci ont continué leur tendance à augmenter tout au long des années 2000.
L'heure est à l'économie et à la reconversion. Les États consommateurs développent une politique de maîtrise de l'énergie par des moteurs moins gourmands, une meilleure isolation thermique des bâtiments, etc. D'autre part, les Etats mettent en route de vastes programmes multi-énergies. En France c'est le lancement du programme électronucléaire qui porte un coup fatal au fioul lourd. Aux États-Unis c'est le lancement du grand projet "Independence".